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Une assemblée d’animaux surprise en forêt de Brocéliande

La forêt de Brocéliande se situe à l’ouest du département de l’Ile et Vilaine. Ce lieu mystérieux est le berceau de nombreuses légendes ; la plus célèbre d’entre elle est celle du Roi Arthur qui évoque les personnages de la fée Viviane, de Merlin l’enchanteur ou encore du chevalier Lancelot.

Des daims se réunissent en forêt de Brocéliande.
Des daims se réunissent en forêt de Brocéliande.

Dans ce paysage merveilleux composé de landes, d’étangs et de blocs de granit polis par le temps, un garde-forestier a surpris, fortuitement, une assemblée d’animaux en pleine concertation. Il a tenté, discrètement, d’en savoir un peu plus…

Des sangliers, daims, lapins, écureuils…

Vendredi dernier en fin de journée, Jean-Noël Barrique effectue sa ronde quotidienne pour vérifier qu’il n’y ait plus de promeneurs sur les sentiers de la forêt dont il a la charge. Il sifflote, comme à son habitude, en imitant des chants d’oiseaux. Interpellé par un frémissement de branches soudain, il tourne le regard par-delà l’épais mur naturel composé de houx et de viorne ; Il y aperçoit différents animaux qui semblent former une sorte de cercle.

Intrigué par cette vision singulière, le garde forestier vérifie le niveau de sa gourde de calva, « Elle était aux ¾ pleine, cela signifie qu’il ne s’agissait pas d’une illusion mais bien de la réalité », précise Jean-Noël. Plein de sa lucidité, ce dernier se fraye un chemin en rampant jusqu’à atteindre un lieu d’observation adéquat, « Je me suis mis là où je me mets quand je veux être tranquille et qu’on ne vienne pas me faire chier », concède celui que tout le monde surnomme « barrique » au village.

Jean-Noël a la lucidité d’utiliser les jumelles qui se trouvent dans sa sacoche. Il observe alors une invraisemblable réunion d’animaux où se mêlent sangliers, biches, daims mais également écureuils et lapins, « Je vous cache pas que ma première idée a été de regretter de pas avoir mon fusil de chasse avec moi », confesse Jean-Noël qui aime à « sortir le fusil, de temps à autre » quand il n’est pas au travail.

Une réunion de concertation ?

Le témoignage de Jean-Noël, en tout point digne de confiance, décrit une scène inhabituelle dans laquelle les animaux de différentes espèces communiquent au travers de cris et de postures semblant indiquer un langage synchronisé, « C’est comme s’ils préparaient quelque chose, je me demande même s’ils manigançaient pas quelque chose, vous savez les animaux faut s’en méfier ».

Ce grand connaisseur de la nature a fait part de sa découverte au vétérinaire Jean Claude Moreno dont l’expertise, en la matière, fait autorité « Les animaux sont dotés de capacités de communication qui nous dépassent, ils peuvent se transmettre des informations par un simple battement de paupière, par des infrasons, par d’infimes mouvements que nous autres humains ne percevons ».

« C’est comme s’ils préparaient quelque chose, je me demande même s’ils manigançaient pas quelque chose, vous savez les animaux faut s’en méfier »

Il pourrait donc bien s’agir, selon ce spécialiste, d’une réunion de concertation entre espèces afin de se protéger d’un éventuel danger commun, d’une menace récurrente susceptible de nuire à l’équilibre de la forêt.

Des événements malencontreux

Le sur lendemain, après un week-end rythmé par la chasse et les apéritifs entre amoureux de la nature, Jean-Noël Barrique revient en forêt de Brocéliande. Le garde forestier arpente tranquillement un petit sentier lorsqu’il chute, brutalement, dans un large trou qu’il n’avait pas vu, « Sans doute des gamins qui ont préparé un piège avec des bouts de bois et des feuillages, vous savez faut se méfier des gamins ».

Notre sympathique garde forestier n’est pourtant pas au bout de ses peines. Un petit peu plus loin, en contrebas, des branches lui tombent dessus les unes après les autres, lui griffant le visage et déchirant le chapeau qu’il arbore fièrement depuis des années, « Sans doute à cause de la tempête, ça a fragilisé les chênes centenaires », explique Jean-Noël.

Déconcerté par cette série d’événements malencontreux, « barrique » presse le pas pour tenter de rejoindre l’orée de la forêt. Sans y prêter attention, il se prend le pied dans une corde dressée entre 2 arbres à une vingtaine de centimètres du sol ; son visage se retrouve flanqué contre la boue de laquelle il éprouve des difficultés à se débarrasser, « Toute façon je commence à en avoir ras le bol de ce métier, on a pas assez de reconnaissance de notre utilité ; j’ai mon beau-frère qu’est boucher, je me demande si je vais pas aller bosser chez lui ».

La rédaction de Soir Matin

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