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Le Self Video Perching (SVP) entre dans l’entreprise

Utilisé par des sociétés chinoises, ce système d’auto vidéo-surveillance fait son apparition, en France, depuis la crise du Covid. Il permet un meilleur contrôle des salariés tout en ouvrant des possibilités nouvelles en termes de management.

Photographie du système d'auto surveillance destiné aux salariés des entreprises.
Photographie du système d’auto surveillance destiné aux salariés des entreprises.

Ce concentré de technologie, développé par Bionic Corporation, a été inspiré par l’émission J’irai dormir chez vous diffusée sur France 5 durant une dizaine d’années.

Simple d’utilisation et ergonomique

Le Self Video Perching s’enfile très rapidement, en moins d’une minute selon le fabricant. Sa large ceinture de nylon offre une aisance de mouvement appréciable. Notons également l’esthétique, particulièrement soignée, qui permet d’allier ergonomie et discrétion.

Une fois installé et connecté, le système filme le salarié en permanence grâce à sa caméra ultra haute définition

Le principe d’utilisation se révèle d’une grande simplicité. Une fois installé et connecté, le système filme le salarié en permanence grâce à sa caméra ultra haute définition ; ce dernier n’a rien à faire sauf se concentrer sur son travail et faire comme si la caméra n’était pas là, « Les premières minutes sont un peu déconcertantes mais on s’y fait très vite, la caméra devient notre partenaire et nous suit tout au long de la journée », explique Anne Catherine, cadre dynamique au sein d’un grand groupe de cosmétique. 

2 fonctions principales et complémentaires

La première fonction du SVP est d’aider le salarié à s’auto évaluer quelles que soient les situations rencontrées au cours d’une journée de travail.

 « Il m’aide à m’améliorer en permanence. Une fois rentrée à mon domicile après le boulot, je visualise les rushs afin d’évaluer mes réactions et attitudes dans différentes circonstances : animation d’une réunion, échanges téléphoniques avec des clients et même discussions informelles à la machine à café », indique Anne Catherine.

« Une fois rentrée à mon domicile après le boulot, je visualise les rushs afin d’évaluer mes réactions et attitudes dans différentes circonstances »

Pour cette salariée investie dans son travail, le dérushage dure de 2 à 4 heures selon les jours, « Il m’arrive même de réaliser des petits montages le week-end lorsque j’ai le temps. »

La seconde fonction du SVP concerne la détection de mauvaises actions (DMA). Cette option peut être activée par l’utilisateur lui-même ou par son responsable, à distance. Le système ne se contente plus de simplement filmer mais d’intervenir si nécessaire afin de corriger d’éventuelles erreurs d’analyses, de jugements ou de comportements. 

« Lorsque je suis au téléphone avec un client et que je me suis trompée dans le déroulé de mon argumentaire, je ressens une légère décharge électrique dans mon dos qui me signale ma faute. Même chose lorsqu’un bouton de ma chemise est défait, je reçois une décharge électrique qui me fait comprendre que je dois le remettre. Au début ce n’est pas agréable mais on finit par s’habituer et cela oblige à être excellente tout au long de la journée ! », s’enthousiasme Anne Catherine. 

Des réunions d’optimisation grâce au SVP

Le Self Video Perching est donc un outil précieux susceptible d’accroitre la productivité au travail sans nécessiter la présence permanente d’un supérieur hiérarchique, « C’est un outil de développement personnel et de confiance. Chacun se responsabilise, évolue et progresse par lui-même ou par elle-même », analyse Jesus Crie, le N+1 d’Anne Catherine.

« À chaque séquence montrée les collègues expriment à haute voix leur assentiment ou leur désapprobation face aux attitudes »

« Chaque semaine, on réalise une réunion SVP où l’on regarde, tous ensemble, les différentes séquences auto-filmées par nos salariés ; c’est le principe du « bien / pas bien », pour chacune d’elles, les collègues expriment à haute voix leur assentiment ou leur désapprobation face aux attitudes qu’ils constatent ; ce principe plait beaucoup. », indique Jesus.

En fin de réunion, une sorte de best of de moments comiques ou décalés est projeté à l’assistance : un gobelet à café qui tombe sur la jupe de la collègue, une chute en allant aux toilettes, une altercation entre 2 salariés filmée sous 2 angles grâce aux SVP, « de purs moments de bonheur », selon Jesus.

La rédaction de Soir Matin

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